REMISE EN CAUSE sur la santé..

Après études et années de défrichage, il me semble juste de dire que c'est en fait très prétentieux et ignorant de se croire en "bonne" santé (et je ne m'exclus bien sûr pas de la remarque).

Sur quelle échelle nous basons-nous ?

Nous sommes probablement à 20%, par exemple, de l'état qui devrait être le nôtre car trop limités et intoxiqués sur de nombreux plans et nous nous croyons en bonne santé ! L'absence de symptômes chauds et la capacité à enchaîner quelques activités n'est pas suffisant pour se proclamer en "bonne" santé. C'est un leurre. Je connais des gens qui dorment 4-5h par nuit, font 3h de sport puis sans problème 8h de conduite s'il le faut et sans pause ni perte de vigilance. Et ils font aussi face aux stress et tensions de la vie quotidienne et moderne car ils ne vivent pas en retrait. C'est leur rythme habituel, leur quotidien.

Vous êtes surpris ? Il y aurait de quoi, en effet, car vous en n'êtes pas - encore - capable. Leur corps fonctionne différemment, c'est-à-dire moins incorrectement que vous et moi. Ils sont plus proches de la santé naturelle d'un humain et nous.... nous en sommes en fait très très éloignés.

Maintenant sur nos choix de vie. Il est facilement et rapidement reproché à une personne son "intégrisme" (au passage, voyez la perversité du mot: sa racine indique qu'il s'agit d'être intègre. Quant au fait d'avoir une fondation et donc de respecter ses fondamentaux, on en a fait le "fondamentalisme"... Deux mots qui datent du 20ème siècle. Ceux qui ont une culture sur la nature réelle de la révolution dite "des Lumières" comprendront mieux pourquoi ces attitudes ont dû être dévalorisées de la sorte, parenthèse... fermée). Ce reproche de l'intégrisme est aussi celui du "total".

Pourtant "total" n'est en rien nécessairement lié à "extrême" ou au manque de "juste milieu". Il y a ce qui nous semble juste ou injuste, valable ou pas et qui impliquent les choix que nous faisons, c'est-à-dire nos acceptations et nos rejets. Rejets complets, rejets partiels, rejets à la marge. Dans une société cannibale (qui n'est pas si rare sur terre), le rejet de chair humaine serait considéré comme de "l'intégrisme".  Refusez de mettre en enfant en crèche pourrait aussi être considéré comme de l'intégrisme par une partie de la population française. C'est donc avant tout un point de vue éthique, culturel, moral,  social, spirituel qui liste les comportements jugés corrects, incorrects ou faisant preuve "d'intégrisme".  Or au delà de tout dogme ou critères sociaux il existe une liste qui nous parle du dedans, qui étanche notre soif de logique, de cohérence et de bon sens. Et oui, cette liste est individuelle et elle se découvre par soi-même.

Ici je lance l'hypothèse selon laquelle les personnes véritablement en bonne santé, suivant les quelques critères énoncés en début de texte, ont une "liste" très juste de ce qui est bon pour elles et  - surtout ? - qu'elles vivent en cohérence avec leur conception du juste. Je parierai que chaque journée elle sont satisfaites et fières de ce qu'elles ont fait. Elles vivent en accord profond avec elles-mêmes, intègres.

Réfléchissons-y bien !